vendredi 25 janvier 2013

Interlude documentaire : RTA n°111, page 504


« Ni une voiture, ni un cyclecar, ni un scooter à trois roues, mais plutôt quelque chose qui tient des trois à la fois. C'est une sorte d'appareil pour se déplacer dans les meilleures conditions de confort, de rapidité et d'économie, et qui ne veut ressembler à rien de ce qui existe déjà. » Voilà comment est présentée l'Isetta VELAM dans la Revue Technique Automobile de juillet 1955.
cliquez sur l'image pour l'agrandir

Photo instructive
Le collectionneur notera que la VELAM photographiée, sans doute un modèle de pré-série, présente des différences notables par rapport aux Isetta françaises produites ensuite (en tout cas par rapport à celle qui fait l'objet de ce blog et celle étudiée dans la RTA n°156) :
  • pot d'échappement rectangulaire,
  • carter du pont peint en noir,
  • pas d'antigravillons type « blackson » sur les garde-boues arrière,
  • jantes arrières blanches ou crême,
  • anneaux Neiman retenus par des « triangles ».

L'odeur des années 1950
L'article mentionne que près d'1 milliard d'outillage est prévu pour équiper l'usine louée à Talbot. Il annonce une production annuelle prévisionnelle de 12,000 (douze mille) unités.
Plus loin dans la même RTA, un article est consacré à l'avenir du pétrole abordé lors du 4ème Congrès Mondial du Pétrole.
Ce papier sentant bon les années 50 répond à l'angoissante question : « Que se passera-t-il dans les 15 ou 20 ans en matière de pétrole ? » Le président de l'Institut Français du Pétrole est catégorique : «  de nombreux autres gisements auront été forés. Actuellement, plus de la moitié de la consommation mondiale de pétrole est assurée par 10% seulement des terrains sédimentaires du monde. (…) Nous savons maintenant que l'Aquitaine est un bassin pétrolier, nous avons de bonnes raisons de penser que le bassin parisien sera bientôt également un bassin pétrolier. »
Plus loin on peut lire : « Le vice-Président du congrès a ajouté que, dans 15 à 20 ans l'énergie atomique aura obligé le pétrole à une reconversion en grande partie en vue de son utilisation chimique : résines, colorants, etc. Dès lors, l'utilisation des dérivés du pétrole comme carburant automobile est assurée de se poursuivre pendant un laps de temps minimum qu'on peut fixer à une trentaine d'années. »

Ce voyage dans le temps valait bien les 5 €uros déboursés pour acquérir cette RTA, n'est-ce pas ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire